L'avion est moderne, mais les installations restent très vétustes, beaucoup datent encore de la période allemande. De nouveaux bâtiments et hangars sont enfin construits dans la zone de Juzaine, de Corenne et à l'emplacement de la ferme du Bois Doyen afin de mieux installer les activités de maintenance des avions à réaction. De nouveaux dispersals d’escadrille sont également érigés. Le tout est installé aux quatre coins de la base dans un souci de dispersion en cas d’attaque. Enfin, la nouvelle grande piste de décollage est terminée en été 1953, ce qui améliore grandement la sécurité des vols. La base a maintenant atteint sa pleine maturité.
Depuis la fin de la guerre, la plupart des pays européens mettent l’accent sur la défense aérienne, et ne possèdent donc quasi aucune capacité offensive. Avec le Thunderjet, la Belgique se dote, comme d’autres nations de l’OTAN, d’une réelle capacité d’attaque au sol et contribue ainsi à dissuader toute invasion des troupes soviétiques. Avec les exercices de l’OTAN en Belgique ou en Allemagne, les activités aériennes de la base sont très soutenues au début des années 50.
Via le programme d'aide militaire au profit des membres de l'Alliance Atlantique, les États-Unis fournissent gratuitement les avions en prêt. C'est dans ce cadre que la base de Florennes reçoit le 18 avril 1951 ses premiers avions à réaction de fabrication américaine, les F-84 Thunderjet pour équiper les trois Escadrilles de Florennes.